
Les 3 organismes à connaître pour pratiquer en Suisse
Contrairement au Québec, la Suisse ne possède pas d’ordre unique des psychologues. Pourtant, la profession y est encadrée de manière rigoureuse grâce à plusieurs instances complémentaires, telles que la FSP, l’OFSP et la Commission PsyCo. Cet article explore ce modèle décentralisé et interroge sa pertinence comme source d’inspiration pour la France.
Les 3 organismes à connaître pour pratiquer en Suisse
Lorsqu’on pense à l’exercice de la psychologie à l’étranger, on peut avoir en tête le modèle québécois, avec son Ordre des psychologues du Québec (OPQ), centralisé et bien structuré. Pourtant, la Suisse offre un tout autre modèle : elle ne possède pas d’ordre professionnel unique pour les psychologues.
Mais attention : cela ne signifie pas que la profession y est moins encadrée. Bien au contraire.
Un encadrement pluriel mais rigoureux
En Suisse, plusieurs instances complémentaires se partagent la régulation de la profession. Ce modèle décentralisé repose sur des institutions solides, chacune avec un rôle bien défini.
1. La Fédération suisse des psychologues (FSP)
La FSP est l’acteur de référence pour les psychologues en Suisse. Elle ne possède pas de pouvoir légal, mais elle joue un rôle central :
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Elle établit un code de déontologie reconnu dans la profession ;
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Elle impose des exigences de formation continue à ses membres ;
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Elle gère les litiges professionnels en offrant un cadre éthique et des recours.
2. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP)
C’est l’organe public qui assure le contrôle officiel de la profession.
Son rôle inclut notamment :
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La gestion du registre PsyReg, le registre national des psychologues reconnus ;
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La délivrance des autorisations de pratique, condition indispensable pour exercer de manière indépendante.
Bon à savoir - Pour toutes questions complémentaires à ce sujet, nous vous invitons à contacter directement la section concernée à l’adress suivante : psyko@bag.admin.ch
3. La Commission PsyCo
Cette commission est responsable de la reconnaissance des diplômes étrangers et des titres postgrades, une étape cruciale pour les professionnels formés hors de Suisse qui souhaitent s’y établir.
En résumé
La Suisse ne dispose pas d’un ordre professionnel unique, mais cela ne signifie pas un manque de régulation. Au contraire, le cadre est structuré, exigeant et cohérent, réparti entre plusieurs institutions complémentaires. Les cantons jouent également un rôle important, notamment dans la délivrance des autorisations de pratique et la mise en œuvre locale des règles fédérales.
Une inspiration pour la France ?
Ce modèle décentralisé, mais fonctionnel, soulève une question intéressante :
Et si la régulation de la psychologie en France s’inspirait d’un modèle plus souple, mais tout aussi rigoureux ?
Alors que les débats autour d’un éventuel ordre des psychologues en France refont régulièrement surface, l’exemple suisse pourrait apporter une perspective nouvelle, fondée sur la coopération entre instances plutôt que sur une centralisation stricte.
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